Lamine Bey الأمين باي | |
Portrait de Lamine Bey. | |
Titre | |
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Prétendant au trône de Tunisie | |
– (5 ans, 2 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (bey de Tunis) |
Successeur | Hassine Bey |
Bey de Tunis | |
– (14 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Premier ministre | Grand vizir de Tunis : M'hamed Chenik Slaheddine Baccouche Mustapha Kaak M'hamed Chenik Slaheddine Baccouche Mohamed Salah Mzali Tahar Ben Ammar Premier ministre : Tahar Ben Ammar Habib Bourguiba |
Prédécesseur | Moncef Bey |
Successeur | Habib Bourguiba (président de la République) |
Biographie | |
Titre complet | Possesseur du Royaume de Tunis (1943-1956) Possesseur du Royaume de Tunisie (1956-1957) |
Hymne royal | Salut beylical |
Dynastie | Husseinites |
Nom de naissance | Mohamed el-Amine ben el-Habib el-Husseini |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Carthage (Tunisie) |
Date de décès | (à 81 ans) |
Lieu de décès | Tunis (Tunisie) |
Sépulture | Cimetière Sidi Abdelaziz (La Marsa) |
Nationalité | tunisienne |
Père | Habib Bey |
Mère | Lalla Fatima bint Muhammad |
Conjoint | Jeneïna Beya (1902-1960) |
Enfants | Lalla Aïcha Lalla Khadija Sidi Chedly Bey Lalla Soufia Sidi M'hamed Bey Sidi Salah Eddine Bey Lalla Zakia Lalla Zeneïkha Lalla Fatima Lalla Kabboura Lalla Lillia Lalla Hédia |
Héritier | Sidi Azzedine Bey (1943-1953) Sidi Essadok Bey (1953-1955) Sidi Hassine Bey (1955-1957) |
Religion | Islam |
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Beys de Tunisie | |
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Lamine Bey, nom francisé de Mohamed el-Amine Bey (arabe : محمد الأمين باي), né le [1] à Carthage (Tunisie) et mort le à Tunis (Tunisie)[2], est le dernier bey de la dynastie des Husseinites qui a régné sur la Tunisie de 1705 à 1957.
Intronisé dans des conditions contestables à la suite de la destitution de son prédécesseur Moncef Bey par le général Henri Giraud en 1943, ce n'est qu'en 1948 que sa légitimité est reconnue par le peuple tunisien. Il se rapproche alors du mouvement nationaliste actif contre le protectorat français de Tunisie et en devient son représentant au plus haut niveau de l'État, n'hésitant pas à braver les résidents généraux qui se succèdent à Tunis.
Marginalisé par les représentants du Néo-Destour qui lui reprochent d'avoir accepté des réformes en 1954 alors que de nombreux militants nationalistes dont Habib Bourguiba sont toujours emprisonnés, il ne prend pas part aux négociations pour l'autonomie interne qu'il ratifie en 1955, ni à celles pour l'indépendance du pays obtenue en 1956. Après une phase d'hésitations où la mise en place d'une monarchie constitutionnelle est envisagée, le nouveau gouvernement tunisien décide d'instaurer la République le . Lamine Bey est alors expulsé de son palais ainsi que toute sa famille. Leurs biens sont saisis et plusieurs membres incarcérés. Il finit sa vie dans un appartement exigu à Tunis.